Le fibrome est une tumeur bénigne du muscle de l’utérus qui peut grossir graduellement. Et en prenant du volume, il entraîne des déformations de sa cavité. Et en général, un fibrome n’est jamais seul. Ils sont plusieurs et en principe, ils ne dégénèrent pas en cancer. En plus, ils sont très fréquents. Les chiffres montrent que ce sont 40 % des femmes de 35 ans et plus de 75 % de celles de plus de 50 ans qui en sont atteintes. Néanmoins, il faut noter que 1 sur 3 de ces femmes présente des troubles tels que des douleurs abdominales, des gonflements et notamment des saignements à répétition qui, à la longue, épuisent et nuisent à la qualité de vie.

Qu’est-ce qu’un fibrome ?

D’ailleurs, ce sont ces hémorragies qui constituent la première cause d’anémie chez la femme. On ne sait pas encore avec exactitude l’origine de cette maladie qu’est le fibrome utérin. Mais il semble que les oestrogènes ont un rôle clé dans la mesure où ils favorisent la formation et le développement de fibromes. Ces oestrogènes stimulent aussi la prolifération de vaisseaux sanguins qui se fragilisent et se rompent facilement.

Les solutions standard en cas de fibrome utérin

C’est la chirurgie qui représente la solution classique du fibrome utérin jusqu’ici. Si les fibromes sont accessibles, l’ablation se fait par voie naturelle, mais autrement, c’est par ablation de l’utérus. Il y a aussi des solutions médicales dont la première est la réduction de la production ovarienne des oestrogènes, peu efficace, la seconde est d’utiliser des produits hormonaux puissants pour supprimer les saignements et diminuer le volume du fibrome. Et il y a une troisième alternative qui consiste en un traitement d’embolisation de l’artère utérine dans le but d’asphyxier les fibromes en les privant de sang, assez dangereuse.

Traitement du fibrome utérin sans inconvénients

On a découvert il y a quelques années des médicaments qui, par leur action, bloque les récepteurs du fibrome à la progestérone et qui s’avèrent particulièrement efficaces. L’UPA, pour acétate d’ulipristal, est ce qu’on appelle communément la pilule du lendemain et une seule prise quotidienne de UPA de 5 mg pendant 3 mois arrive à réduire de moitié le volume d’un fibrome. De plus, les saignements s’arrêtent dès la fin de la première semaine de prise. A l’heure actuelle, c’est le seul traitement le plus expéditif et le plus rapide pour traiter le fibrome utérin.

Y a-t-il des effets secondaires à ce traitement du fibrome ?

Jusqu’ici, il semble bien qu’il n’existe aucun effet secondaire à ce traitement, ni sur la pression artérielle, ni sur le cholestérol, ni sur la glycémie et n’induit aucun risque de phlébite. Même la production d’oestrogènes par les ovaires n’est pas perturbée. On remarque juste une légère modification d’allure de la muqueuse utérine. Cela ne devrait pas affoler les femmes qui prennent de l’UPA et d’ailleurs, ce léger changement disparaît dès l’arrêt de la thérapie. Mais ce traitement a pour but de préparer la patiente à une éventuelle chirurgie.