Comment recycler ses médicaments ?

Avez-vous une idée de la quantité de médicaments qui ne sont jamais utilisés, mais qui encombrent nos boîtes à pharmacie jusqu’à leur péremption ? En 2016, une association s’est donnée comme mission de recycler ses produits pharmaceutiques non utilisés. La structure associative est arrivée à un chiffre surprenant avec sa campagne. Cette année, elle a collecté plus de 12 000 tonnes de médicaments de toute sorte. Ces produits issus de l’industrie pharmaceutique ont été recyclés. Voici comment recycler les médicaments.

Les officines reprennent les médicaments périmés

Les pharmaciens sont responsables de la diffusion des médicaments auprès du grand public. Ces professionnels restent également les premiers interlocuteurs lorsqu’il s’agit de récupérer les produits pharmaceutiques. La loi 2007-248 du 26 février 2007 les oblige à recueillir des marchandises périmées pour ensuite les intégrer au recyclage. Actuellement, presque 8 Français sur 10 connaissent l’existence de ce système. 60% des habitants de l’Hexagone disent rapporter systématiquement leurs produits non utilisés à leur pharmacien. Ces chiffres émanent de l’Institut BVA. Cette agence a mené une enquête sur un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française. Pour information, le coût du recyclage des médicaments est entièrement supporté par les laboratoires pharmaceutiques.

Les produits chimiques servent pour le chauffage

Les médicaments non utilisés finissent majoritairement en incinérateur. Lorsque les consommateurs les rapportent à la pharmacie, ils sont déposés dans des bacs de collecte. Le relais est ensuite pris par les répartiteurs-grossistes. Ces derniers n’engagent pas de coût de transport supplémentaire puisqu’ils prennent les produits périmés pendant leurs tournées de distribution. En fin de circuit, les médicaments arrivent dans l’un des 55 grands incinérateurs répartis dans toute la France. Pour votre information, ces produits pharmaceutiques n’ont pas toujours été réduits en cendre. Il y a quelques années, certains produits étaient encore récupérés pour ensuite redistribués pour les plus démunis ou être envoyés au tiers monde. La redistribution humanitaire est devenue interdite depuis la sortie d’une loi datant de 2008. Attention, la législation française interdit de jeter les produits médicamenteux dans les ordures ménagères. Une fois arrivés sur les décharges publiques, les produits s’infiltrent dans la nappe phréatique.

Quelques produits qui ne sont pas recyclables

Tous les produits qui viennent de la pharmacie ne sont pas tous recyclables. C’est le cas pour les seringues, les aiguilles et d’autres objets servant pour les soins médicaux. Ces derniers doivent être placés dans des boîtes à aiguilles que les consommateurs peuvent demander gratuitement à leur pharmacien. Pour les lunettes, les films pour radiographie et d’autres articles similaires, ils peuvent être recyclés au même titre que les contenants en plastiques. Les thermomètres à mercure doivent aussi faire l’objet d’attention particulière. En effet, ces outils contiennent un métal hautement polluant. De ce fait, ils doivent être traités avec les piles et les autres produits d’industrie de même catégorie. Vous aurez probablement compris, les médicaments et les contenus de la boîte à pharmacie doivent encore être triés. Ainsi, les cartons, les emballages et les notices sont à classer parmi les déchets en papier.

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